Gary Kurtz

DOSSIER DE PRESSE

« ... étudier les êtres humains comme si j’étais un extraterrestre »

Agnès Gaudet, 14 avril 2008

Il vogue entre paranormal, magie et illusion. Son discours est ambigu, son sourire pincesans- rire, mais son regard reste mystérieux. Voici quelques questions à l’insaisissable Gary Kurtz.

Est-ce que tu préfères qu’on te compare à Dieu qui fait des miracles, à un magicien très habile ou à un extraterrestre ?

À un extraterrestre, parce que j’observe toujours les gens de l’extérieur et je me sens donc comme un alien. Je me regarde moi-même de l’extérieur, je suis toujours en train d’analyser, d’étudier l’être humain comme si j’étais un extraterrestre.

Comment fais-tu pour conserver le mystère autour de ton personnage ?

C’est important de ne pas faire trop de talk-shows et c’est difficile de toujours jouer pour garder le mystère. Mais on a tous nos propres croyances et c’est intéressant de cultiver l’ambiguïté. Au départ, l’approche marketing a été trop axée sur le mystérieux. (Éclats de rire) Aujourd’hui, les gens savent que mon spectacle est également drôle.

Est-ce que tu devines à quoi pense ta femme quand elle boude ou quand tes enfants mentent ?

Oui, je devine avec les gens proches de moi. Mais dans la vie, on ne veut pas tout savoir. Le meilleur moyen de connaître la vérité à 100% est de parler avec les gens et d’écouter.

Est-ce plus dur de faire plier une cuillère ou de deviner les numéros de téléphone des gens ?

Ce sont deux choses qui demandent des concentrations complètement différentes. On ne peut pas comparer des pommes et des fraises.

As-tu besoin de beaucoup de matériel de scène pour ton spectacle ?

J’ai trois heures prêtes à répéter pour mon prochain spectacle et jusqu’à présent, je n’ai eu besoin d’aucun accessoire. Il y aura un décor et une mise en scène (signée Alexis Martin), un emballage.

As-tu parfois l’impression que tu te moques des gens ?

Je ne me moque pas. Je ne suis pas hypnotiseur. La seule façon que j’ai trouvée pour me démarquer de David Copperfield avec ses huit camions d’accessoires était d’entrer dans la tête des gens, dans leur vie personnelle. C’est aussi impressionnant qu’un feu d’artifice. Les gens viennent me voir pour ça et ils se sentent privilégiés, je crois.

Qu’est-ce que tu ferais dans la vie si tu n’étais pas illusionniste ? Astrologue, peut-être ?

Astrologue jamais. Dans mes passetemps, je suis aussi bon que des professionnels. J’étudie les insectes et j’ai une collection de 20000 spécimens que j’ai rapportés de voyage. Je fais aussi de la photo, mais gagner sa vie comme photographe n’est pas facile. En fait, j’ai le travail idéal qui me laisse plein de temps libre pour mes passe-temps.

Dans quel état d’esprit es-tu en préparant ce nouveau spectacle qui sera présenté en anglais et en français, peut-être même Off Broadway ?

En fait, je commence à oublier mon anglais, je cherche parfois mes mots. (Il est né en Ontario de parents allemands). Mais j’ai bien hâte. Je n’ai aucune crainte pour l’avenir. Mon spectacle est attendu sur plusieurs marchés que j’ai déjà touchés. Les contacts avec les Américains et Toronto sont faits. Il n’y a pas de pression, que des attentes.

Gary Kurtz termine une tournée de six ans après un demi-million de billets vendus ici et en Europe. Il sera à Joliette le 13, à Brossard les 22 et 23 et il bouclera la boucle du 30 avril au 3 mai à Québec.