Gary Kurtz

DOSSIER DE PRESSE

Jouer avec l’inconscient

Le célèbre mentaliste Gary Kurtz revient à Montréal après une tournée de près de 500 spectacles au Québec et en Europe. Le magicien de l’esprit se dit heureux mais fatigué après six années à surprendre et troubler les esprits les plus cartésien. Rencontre bien réelle avec ce jongleur de la psyché.

Quand on s’apprête à rencontrer Gary Kurtz, impossible de ne pas craindre d’en être victime. Va-t-il manipuler nos esprits et orienter notre rencontre ? Que nenni. C’est un homme souriant et fatigué que Le Journal de Montréal a rencontré par une neigeuse après-midi de janvier.

« C’est la tournée qui touche à sa fin et j’aimerais bien avoir un peu de repos », dit-il calmement.

Il est vrai que même si l’artiste était moins présent au Québec, il continuait à se produire en Europe. Après six années de tournée, il n’aspire désormais qu’à du repos et du temps pour travailler sur son nouveau spectacle, un défi.

« Avec le succès du premier spectacle, j’ai beaucoup de pression, dit-il. Mais j’ai beaucoup d’idées aussi, un peu trop peut-être. »

Avec son second spectacle, dont la mise en scène sera assurée par Alexis Martin, Gary Kurtz a envie d’innover.

« C’est important que je garde autant de mystère que dans le premier et d’y ajouter plus de théâtre. Il faut que je trouve aussi le bon dosage entre le drôle et le mystérieux. »

Quand il parle de théâtre, l’artiste entend une lecture de texte sur les mystères des choses de la vie. « Il y a tellement de choses qu’on ne comprend pas ! s’exclame-t-il. Qu’y avait-t-il avant le début de tout ? »

MYSTÈRE ET TROUBLE

Le mentaliste d’origine allemande a déjà en tête la trame d’un show plein de surprises et tout aussi dérangeant que le premier.

« Je veux que le public continue à venir me voir en étant sceptique et qu’il reparte sceptique », dit-il, un sourire en coin. Soit. Mais n’est-ce pas un jeu dangereux, monsieur Kurtz ?

« C’est clair, mais j’aimerais que les gens se posent des questions sans que je donne des réponses, explique-t-il. C’est vrai que je joue moins le mystère qu’avant, car certaines personnes venaient me voir et étaient beaucoup trop troublées. »

Il précise qu’il a surtout eu affaire à ce genre de personnes en France et en Suisse, des peuples plus crédules selon son propre constat.

« Oui, c’est un jeu dangereux et c’est assez délicat, admet-il. Je crois que si j’étais moins drôle et charmeur, les gens auraient plus peur. »

HORIZON MAGIQUE

Le magicien sera en tournée encore jusqu’au mois de mai, avant de s’accorder un peu de repos et de se pencher sur ses nouveaux et nombreux projets.

« On aimerait bien attaquer le marché anglophone, faire une émission de télévision et présenter le nouveau show », révèle-t-il.

Pour l’émission télévisée, Gary Kurtz aimerait surtout pouvoir y présenter des tours un peu plus déroutants que ceux qu’il fait en spectacle.

« J’évite de faire ces tours car les gens se mettent à pleurer et à trembler », dit-il, comme surpris de l’effet qu’il fait aux gens.

Malgré toute l’aura mystérieuse qui l’entoure et la réputation de sorcier de l’esprit qu’il traîne bien malgré lui, Gary Kurtz est avant tout un excellent magicien qui ne fait pas sortir de lapin de son chapeau, mais qui joue avec votre inconscient pour le libérer de ses certitudes.

Gary Kurtz, en spectacle le 30 janvier et les 1er et 2 février à la Place des Arts. Anecdotes d’un mentaliste

« Lors d’un spectacle en France, j’ai invité sur scène pour un tour l’ambassadeur du Venezuela et sa compagne… qui était une prostituée. Tout se serait bien passé si elle n’avait pas été complètement stone et sous ecstasy ! J’ai vraiment dû faire attention et j’ai eu de la difficulté à faire mon numéro. »

« Je faisais un show dans une synagogue de Montréal pour une collecte de fonds et je faisais le tour des histoires personnelles. Je passais dans les rangs quand une dame est tombée d’un coup sur ses genoux en criant : Ne le dites pas ! Je le dirai à mon mari, mais ne le dites pas devant tout le monde ! C’était tellement drôle, surtout que je n’allais rien dire du tout ! »